Le 6 juin prochain, j’aurai le plaisir d’intervenir dans le cadre des journées de l’Association nationale des prépas publiques aux écoles supérieures d’art (APPEA). À travers cette conférence interactive, je proposerai une exploration du rapport à l’écrit, à l’heure où l’intelligence artificielle générative s’invite dans les pratiques des étudiants.
Dans les classes préparatoires aux écoles d’art, écrire n’est jamais un geste neutre. C’est un acte chargé : il convoque le doute, la peur de mal faire, mais aussi le désir de dire vrai, de prendre place, de faire entendre sa voix. Et voilà que surgissent, dans cet espace fragile, des assistants textuels capables de générer en quelques secondes une réponse fluide, bien structurée, séduisante.
Faut-il s’en réjouir ? S’en méfier ? Les deux à la fois ?
Ce que l’IA change (vraiment) dans notre rapport à l’écrit
Ce que je propose dans cette conférence, c’est un pas de côté. On parle beaucoup des performances de l’IA, mais plus rarement de ce qu’elle modifie en profondeur dans l’expérience d’écriture :
- La relation à l’erreur et à la norme ;
- Le sentiment d’agir sur le texte ;
- La posture d’auteur ou d’autrice.
Les outils d’IA peuvent être des béquilles rassurantes, mais aussi des trompe-l’œil qui donnent l’illusion d’écrire sans jamais affronter le doute, la recherche de sens, ou le tâtonnement. Comment alors garder vivante cette tension féconde entre création, exigence et sincérité ?
Une conférence pour penser ensemble
À partir de situations concrètes observées dans mes cours, je propose une réflexion pédagogique et éthique sur l’écriture à l’ère numérique :
🧠 Comment aider les étudiants à rester auteurs, même avec des assistants ?
📚 Quelles compétences développer pour qu’ils gardent la main sur leurs textes ?
💡 Que voulons-nous réellement transmettre lorsque nous enseignons à écrire ?
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