Voilà quelques jours que j’ai en tête ce sujet de cet article et rumine différents arguments. Ce matin, une newsletter – justement – est venue amener de l’eau, que dis-je un torrent!, à mon moulin.
Le coup de grâce d’insta
Aurélie Moulin (jeu de mots totalement fortuit) a envoyé un mail expliquant que sur Instagram la portée des reels était en très forte baisse.
Des mois qu’Instagram fait des siennes. Des mois qu’il est de plus en plus difficile de diffuser son contenu. Certains s’étaient accrochés aux reels tels à une bouée de sauvetage. Ils ont laissé de côté toute leur pudeur. Ils se sont mis à se dandiner sur des musiques entrainantes ; caressant le doux espoir d’être vu par ses prospects.
Trop, c'est trop.
Ici je ne parle que d’Instagram. Mais le constat est sensiblement le même pour les autres réseaux sociaux.
L’épuisement des vieux
Chez les vieux (c’est-à-dire les plus de 25 ans), un ras-le-bol du scrollage se fait sentir. Ils n’en peuvent plus de faire défiler du contenu à longueur de journée. Ils veulent revenir au bon vieux temps. Ils veulent se poser – tranquille Émile – et prendre le temps de lire. Ils ne veulent plus se faire inonder de posts au contenu totalement creux ou indécent. Ils veulent pouvoir choisir, mais vraiment choisir, ce qu’ils lisent.
Bref, les vieux de plus de 25 ans s’abonnent aux newsletters.
Et les jeunes l’ont bien compris. Depuis quelques mois, les influenceurs lancent leur newsletter. Eux aussi ont pigé qu’il ne fallait pas mettre tous ses œufs dans le même panier. Confier toute leur communauté aux plateformes américaines n’était in fine pas une très bonne idée.
L’arrivée de nouvelles plateformes
Pour que cette émergence puisse avoir lieu, il nous fallait des systèmes de conception et d’envoi de newsletter beaucoup plus simples.
Et voilà comment Substack et Kessel ont conquis les cœurs. Leur promesse va bien au-delà de l’ergonomie. Grâce à eux, vous pourriez augmenter votre nombre d’abonnés et rendre payant votre newsletter.
Ce n’est pas à la vieille guenon qu'on apprend à faire la grimace.
- Concernant la promesse d’abonnés, elle est soumise à nouveau à un algorithme. Sur leur page d’accueil, certaines newsletters sont mises en avant. Si on quitte les réseaux sociaux et leur dictature de l’algorithme, ce n’est pas pour aller sur des plateformes de newsletter avec des algorithmes.
- Concernant la deuxième promesse. Techniquement, il est assez simple de rendre payant l’accès à votre contenu. Mais après plus de 15 ans à s’abreuver de contenu gratuit sur Insta, YouTube ou Facebook, il va falloir quelque temps pour que les utilisateurs acceptent de dégainer leur carte bleue.
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