Ma voix est l’un de mes plus importants outils de travail. En conférence, en formation, au théâtre ou dans les ateliers A Nos Airs Libres, j’ai besoin de la faire fonctionner correctement.
Il y a un an, elle a été assez malmenée par des problèmes de santé. Lorsque je parlais, j’étais aussi à l’aise qu’un garçon en période biactol. A grand renfort d’antibiotiques, les choses sont plus ou moins rentrées dans l’ordre, plus ou moins. Renseignements pris à droite et à gauche, la solution la plus efficace pour à nouveau dompter l’engin était d’aller voir un horloger. Le travail a commencé il y a un mois.
Première étape, chercher où la mécanique grippe. Pour ce faire, l’horloger m’a demandé de faire la sirène de police américaine, le bébé qui repeint la cuisine avec une purée de carotte puis avec une purée d’épinard, l’ours qui cherche du miel, le chat qui a la queue coincé dans une porte et enfin le canard laqué.
Deuxième étape, la recherche de réglages : contracter le tenseur du fasci lata, détendre l’ilio-costal du thorax, tonifier les crico-aryténoïdiens postérieurs, assouplir thyro-aryténoidiens etc etc.
Dernière étape: faire tout ça en même temps et interpréter le plus naturellement du monde n’importe quelle chanson.
– Horloger! Je n’y arriverai jamais!
– Fais moi confiance! Moi je fais les réglages! Toi tu deviens une libellule!
0 commentaires