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Les musées sont mes bulles d’oxygène. Je les ai découverts au CP avec Madame Guillarme. On partait de l’école pour l’après-midi. C’était toujours la maman de Christophe Gilibert qui accompagnait les sorties scolaires. Parfois, la maîtresse nous demandait de dessiner une toile. Les résultats de ces exercices m’ont découragé à vie de cette pratique artistique. Ce que j’aimais le plus dans ces sorties, c’était lorsque le guide nous racontait l’histoire de ces tableaux. Je les ramenais toutes avec moi et le soir avant de m’endormir, je me les réinventais. Aujourd’hui je m’évade, la plupart du temps, seul au musée dans l’unique espoir de pouvoir m’asseoir discrètement derrière un groupe d’enfant à qui des histoires sont contées..
Devant une toile qui semblait ne retenir l’attention d’aucun visiteur, elle me parla un peu de son travail. Des nuits et des nuits à rêver de colonnes excel qui disparaissent, de formules qui ne fonctionnaient plus, de tableaux croisés dynamiques qui ne se croisaient plus… Et quand ses tableaux la laissaient tranquille, elle rêvait qu’elle devait partir en vitesse d’une réunion pour aller passer son bac. Je pensais que quelqu’un qui avait réussi à échapper à la justice pour complicité de vol de fraise tagada serait devenue une adulte plus assurée. Nous étions devant Le principe d’incertitude. Beau clin d’œil de notre déambulation?
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