Paris : 1 km à pied, ça use, ça use…

Août 14, 2021

Paris je l’ai souvent vu en vitesse pour attraper un avion ou à travers les yeux d’amis avec lesquels on cancanait dans des brasseries pleines de dorures. Mais Paris regardée comme une touriste provinciale, ce n’est quand même pas souvent.

Ayant une petite tendance à l’agoraphobie, il me fallait trouver la fenêtre où Paris serait le plus déserte possible pour vivre cette folle escapade avec mari, enfant, sœur et neveux : la semaine du 15 août où les Parisiens vont jouer les sardines sur la Côté d’Azur.

Jour 1 : 11,5 km soit 17 228 pas

L’alignement des planètes nous a fait retrouver ma sœur et mes neveux dans l’ascenseur de l’hôtel vers 12 h 30. La tour de la chambre fut vite fait. Allez! Allez! On se dépêche! A la graille! A peine assis que je sors tout mon attirail pour faire des photos. Hurlement désespéré de mes neveux « tu vas pas faire comme notre mère. Elle nous a déjà pris 53 fois en photo depuis qu’on est réveillé » Evidemment que je vais faire comme leur mère! De toute façon, des ados ça râle tout le temps! Photo lorsqu’ils lisent le menu. Photo lorsqu’ils regardent le décor. Photo lorsque le plat arrive. Photo… oui bon je pense que vous avez compris l’ambiance!

Pas de dessert! On a un programme chargé! Premier coup de métro et on file dans le quartier du musée Beaubourg. Je rappelle à ma sœur qu’on était déjà là ensemble en 1985. Elle me dit n’avoir aucun souvenir. Je regarde sur Doctolib les rendez-vous chez les neuropsy.

De loin j’aperçois Notre-Dame. Nous avons 2 heures devant nous avant la visite. Et s’est abattue sur ma petite famille la grande malédiction annelisienne « oh venez! on va voir c’est juste à côté! » Et « c’est juste à côté » en « c’est juste à côté », je leur ai fait visité en trottinant l’île de la Cité en long en large et en travers et la fameuse Samaritaine. Voulant éviter une révolte dès la premier jour, je leur ai accordé le droit de prendre l’escalator pour aller voir le dôme de ce grand magasin.

Jour 2 : 13,4 km soit 19450 pas

Toutes les personnes ayant compris que ce qui est écrit dans les livres de psychologie positive c’est du chiqué savent que, pour avoir la paix en voyage avec un enfant, il faut savoir : 1- l’acheter 2-ruser.

Petit Bouchut a donc été acheté avec une promesse de visite dans un immense magasin de manga. Mais j’ai d’abord rusé en faisant descendre la petite troupe 3 stations de métro avant. Ruse qui a permis de réviser la Révolution française, place de la Bastille, de traverser le quartier du Marais et de passer voir un de mes endroits préférés, la place des Vosges.

Après cette petite mise en jambe matinale, direction le Trocadéro en métro (je suis pas une tortionnaire). La vue de la tour Eiffel me fait le même effet que le premier aperçu de la mer. Je monte dans les aigus et m’extasie « oh! la tour Eiffel! » Sauf que pour la mer, je le fais les deux ou trois premières fois. Pour la tour Eiffel, je m’émoustille tout le temps.

Après avoir mangé une quiche à se taper le cul par terre, j’emmène tout le monde à Pigalle pour monter ensuite à Montmartre. Ma sœur commençant à trainer la patte. Je leur épargne le détour par le Moulin Rouge et leur accorde dans un élan de compassion une pause à mi-parcours.

Arrivée au sommet, je leur propose de redescendre à pied au métro pour aller se reposer un peu à l’hôtel avant… de repartir!

Après 2 heures de sieste, nous mettons le cap sur le parc des Buttes Chaumont. Mais trop c’est trop pour mon Petit Bouchut. Un mal de ventre le rattrape. À ce moment-là, j’aurais préféré qu’on m’arrache les boyaux à la petite cuillère plutôt que de le voir dans cet état. Je refile mon sac à dos à ma sœur et prends mon bébé d’amour (30kg quand même) sur mon dos pour le ramener à l’hôtel. Un sandwich triangle et quelques heures de repos plus tard, les couleurs sur ses joues reviennent.

Jour 3 : 12,7 km soit 19 918 pas

Pour la troisième journée, je m’étais dit qu’on allait faire light : juste le Louvre, les Tuileries et le bas des champs Élysée.

Première au Louvre pour mois. Je m’étais dit que c’était l’année ou jamais : le pass sanitaire et toutes les autres restrictions devraient réduire drastiquement le nombre de visiteurs. Alors d’après ma sœur, il y avait beaucoup moins de monde que d’habitude. Arrivée dans la première salle, j’ai failli jeter l’éponge face à la foule. Je suis quand même contente d’avoir tenu bon. Y a pas à dire, c’est magnifique ! (et puis ça m’a drôlement amusé de faire dire des bêtises aux statuts)

Quelques jours avant de partir, j’avais entendu que la Foire du Trône était installée au jardin des Tuileries. Je voulais garder la surprise pour Petit Bouchut et mes neveux jusqu’au dernier moment… Mais je suis incapable de tenir ma langue! C’est d’ailleurs la raison pour laquelle je n’ai pas fait croire à Petit Bouchut au père Noël : je savais que j’étais incapable de ne pas lui dire où sont cachés les cadeaux!

L’après-midi, j’ai réalisé un de mes rêves : faire du manège qui s’envole ! Au premier tour, j’ai vu ma vie défilée. À partir du deuxième, j’avais envie de dégobiller. Quant à Petit Bouchut, il rigolait comme une baleine et trouvait mille et une idées pour me faire peur.

Nous sommes ensuite allés nous balader sur le bas des champs Élysée avec pour objectif voir la maison de Manu. Tatie Cécile et les enfants ont déclaré forfait et ont refusé d’aller plus loin. Un banc leur a donné raison..

Pendant que je faisais l’andouille, le reste de l’équipe s’est mis à tailler la bavette avec 2 charmantes Bretonnes. Sur leurs bons conseils nous avons prolongé la journée par la visite du Petit Palais. Un endroit absolument merveilleux. Moralité : toujours suivre les bons conseils de charmantes Bretonnes.

Jour 4 : 5,8 km soit 9 263 pas

Et pour le dernier jour, nous nous sommes contentés d’une visite au muséum d’histoire naturelle. Allez savoir comment nous en sommes arrivés à faire presque 6km? Peut-être à cause d’une petite balade vers la rue Mouffertard et dans les jardins.

Anne-Lise

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Voilà plus de 15 ans que j’écris des histoires plus ou moins proches d’anecdotes personnelles vécues. Avec les mots, je transforme un quotidien somme toute très ordinaire en épopée digne des plus grands chevaliers.

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