Ne voulant pas bouleverser les stéréotypes sur les français, nous avons décidé dès notre arrivée de nous lancer à bouche perdue dans la dégustation des spécialités locales.
Premier soir: le plat emblématique du Québec
La poutine! Nous faisons confiance au Lonely Planet pour le lieu du crime. Toute la rue sens le graillon. Dans mon assiette, un plat de frites avec du fromage fondu et une sauce. Sans intérêt.
Deuxième tentative: un restaurant chinois
On nous apporte une sorte de grande bassine avec un bouillon blanchâtre et des boules flottantes, le tout posé sur une table de cuisson. Tout un tas d’autres aliments sont amenés: tofu, salade, choux, crevettes, estomac de bœuf. En observant autour de nous, nous comprenons qu’il faut jeter tout ça dans le grand bain puis prendre sa canne à pêche. Comme pour la fondue savoyarde, celui qui n’arrive pas à récupérer un de ces flotteurs a un gage. Et hop! c’est pour le Suricate-Cameraman. « T’as perdu, tu vas aux toilettes tout seul ». Le Suricate-Cameraman revient à table verdâtre… « Emmenez moi dans le premier hôpital venu, je suis sûre que j’ai chopé la leishmaniose. Dites à mon chat que je l’aime. »
Troisième essais: la cuisine maison
Après avoir appelé les services vétérinaires pour dénoncer le restaurant chinois, je me dis qu’un peu de cuisine maison nous ferait du bien pour nous rappeler le pays. Choix de la recette: le gratin dauphinois. Simple, efficace: des pommes de terre, de la crème, de l’ail, du fromage. C’est parti pour faire les courses. Des dizaines de kilomètres pour trouver le saint Graal: des patates. Arrivée à la maison je m’attaque à la préparation de mon précieux trésor. Une fois épluchées ça ressemble à une boule bien dure remplie d’eau. Je ne me laisse pas déstabilisée pour autant et mise tout ma confiance dans la crème. Confiance trahie. Une heure et demie de cuisson plus tard, je sors du four un tas tout sec.
En désespoir de cause: une sorte de Mac Do
Ah non pas le Mac Do!!! Les Suricates essayent tous les arguments pour me convaincre. 16h30, 2h56 de discussion, argument suricatien de choc: « Anne-Lise tu es en hypoglycémie. On va au Mac Do. C’est médical! » Bilan gastronomique: c’est la meilleure chose que j’ai mangé depuis le début du séjour!
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