Avant vs après

Mai 20, 2021

Ce coup de « monde d’avant/monde d’après », je n’y ai jamais vraiment cru. Les médias n’ont trouvé que ça à se mettre sous la dent pendant tous ces mois de pandémie. Je ne vais pas leur jeter la pierre de tenter de faire des émissions avec un tant soit peu avec une analyse sociétale.

Mais franchement, quiconque a déjà pris le temps d’analyser l’être humain sait bien qu’il déteste le changement. Homo sapiens aime rêver, disserter, philosopher, lancer des slogans « le changement c’est maintenant ». Mais, au quotidien, homo sapiens aime sa routine, son train-train, ses Charentaises et son Jean-Pierre Pernault.

Alors pour qu’homo sapiens se décide de vivre autrement, il faudrait lui changer son code génétique.

Même si génétiquement je suis de son espèce, comme n’importe quel autre homo sapiens, je me pense différente, voire bien plus évoluée, du bulbe que mes congénères.

Lassée de BFM TV et des taux de contamination, je me suis mise à scroller sur Vinted. Pile poile au moment où ma copine Sophie se lançait dans la création d’une marque éthique, je me suis dit que moi aussi je voulais m’engager durablement pour un monde meilleur. Après mettre mis aux lingettes démaquillantes lavables, je me devais de faire un pas de plus. Je me devais de sauver les bébés phoques. Par mon corps, par mes vêtements, par une consommation responsable, je ferai barrière au réchauffement climatique. J’ai donc acheté deux vestes de seconde main, promettant de cracher sur toutes les vitrines de la fast fashion qui se dresseraient sur mon chemin. Je sauverai le monde.

Et puis Manu a enfin lâché une date. 19 mai. Bamboche. 

Peu à peu ma boite mail recevait des offres de Camaïeu, Promod, Etam… Je vous promets. Je ne les ai pas ouvertes. Je savais que c’était le mal. Il ne fallait pas retomber. Le monde d’après était juste là.

J’étais focus sur mes futures premières bières en terrasse du monde d’après. Je sentais que l’idée de sauver le monde s’effritait quelque peu. La priorité devenait autre.

Face à mon silence, les réseaux sociaux ont pris le relai. Plus fourbes, les GAFA. Ils sont venus me chercher sur la déco. Un an à travailler sans arrêt à la maison, je ne pouvais plus me voir en peinture mon bureau. Au début c’était des pubs pour des canapés. Je détourne le regard. Vint la période du linge de maison. Je résiste. Enfin les chaises de bureau. Je clique me répétant en boucle que ce n’est pas parce qu’on regarde le menu qu’on consomme.

16 mai. ça chatouille.

17 mai. J’ai envie.

18 mai. je lis un roman suédois.

19 mai. j’en ai pour 148€ chez Centrakor.

Pardon bébé phoque.

Anne-Lise

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1 Commentaire

  1. Il serait temps que nous reprenions le fil de nos discussions !

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Voilà plus de 15 ans que j’écris des histoires plus ou moins proches d’anecdotes personnelles vécues. Avec les mots, je transforme un quotidien somme toute très ordinaire en épopée digne des plus grands chevaliers.

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