Au sortir des vacances d’été, j’étais déjà en train de fouiller de fond en comble le site de Booking à la recherche d’une destination pour la Toussaint. Mon dévolu s’est porté sur Arles. Comme tout accro à Instagram qui se respecte, j’avais été inondée des posts sur le festival de photographie de la ville.
Après des comparaisons pointues, j’ai fini par réserver un logement avec un rapport qualité-prix qui me semblait bon. Pour le prix, en plein dans le mille. Pour la qualité, il ne fallait pas trop être regardant sur la propreté. Mais n’est-ce pas en étant proche des microbes qu’on renforce son système immunitaire ?
Les dieux des vacances ne pouvant pas tous se liguer contre nous en même temps, celui en charge de la météo a décidé de nous gâter. Nous avons passé 4 jours à 25°.
Bien évidemment on peut déplorer ces températures anormalement hautes pour la saison et hurler de désespoir face à la réalité du réchauffement climatique. Personnellement, si j’avais su que ce dérèglement nous aurait apporté un temps si agréable, j’aurai pris 40 fois l’avion par an pour l’accélérer encore plus. (Lecteur, inutile d’être fourbe et de me rappeler ce que j’ai pu dire sur la météo en pleine canicule. Laisse-moi kiffer la vibes de l’automne avec mon mec et mon petit Bouchut)
Jour 1 : Luma et le centre-ville d’Arles
Pour préparer ce séjour, j’ai passé des heures sur Instagram à repérer ce qu’il y avait à faire à Arles. Et tout ça pourquoi ? Pour ne pas avoir repéré ce qu’il y a à faire à Arles ! Quelle bécasse, je suis…
Coup de foudre pour Luma
J’avais vu passer ci et là des photos de la tour de Luma. J’avais donc mis cette visite au programme pensant y faire un tour rapide. Grave erreur !
Luma ne se résume pas à une tour biscornue à prendre en photo. À l’intérieur se trouvent de multiples œuvres d’art contemporain. La tour n’est qu’une partie d’un site de 10 hectares avec un jardin paysager magnifique et plusieurs autres salles d’exposition.
Alors ceux qui ont lu mon article sur mon séjour à Lille doivent imaginer qu’à l’approche d’une œuvre d’art contemporain, j’ai pris mes jambes à mon coup pour fuir le plus loin possible. Mais voilà, depuis que j’ai quitté Luma, chaque soir j’écris en boucle à la plume d’oie « je ne dirai plus jamais du mal de l’art contemporain. »
Nous n’avons visité qu’une toute petite partie des expositions. Nous avons en effet été happés par l’œuvre de Philippe Parreno, Danny. Voilà comment le guide en parle :
« Parreno conçoit Danny comme un automate en plusieurs parties qui vit et se déplace en fonction des données recueillies en direct dans son environnement. Un étang artificiel, un volet à facettes et un système sonore futuriste et robotique font partie des éléments définissant l’espace chorégraphié. La simulation de la vie et les algorithmes d’intelligence artificielle font partie intégrante de la manière dont Danny se manifeste à travers des mouvements et des structures sonores sans fin et évolutifs. »
Luma, ma belle, sache que je reviendrai à Arles uniquement pour toi.
Le centre ville d’Arles : mi-figue mi-raisin
L’après-midi, nous avons mis le cap sur le centre-ville d’Arles. Je pense qu’avec le titre qui précède vous avez bien compris le sentiment que m’a laissé cette ville.
Le patrimoine antique est d’une grande richesse. S’il ne m’a pas bousculé le cœur, c’est parce que j’ai déjà vu pas mal de vestiges de cette époque. En habitant à Lyon, c’est du matin au soir qu’on voit des cailloux romains. Lors de mes séjours en Bulgarie et en Turquie, j’avais aussi eu l’occasion de voir des sites aussi majestueux. Mais si vous n’avez pas fréquenté autant que moi ce type de monuments, il est certain qu’ils vous feront grande impression.
Hormis ce point, j’ai été surprise de voir une ville de cette réputation avec des nombreuses façades sales, des tags très moches un peu partout et des sacs poubelles laissés à l’abandon à droite à gauche. Certes il y a des maisons charmantes, mais l’ensemble est assez décevant.
Finissons quand même sur une note positive. Nous avons visité le cryptoportique avec une guide. En 30 minutes, elle nous a fait voyager chez les Romains. Merci Pierrette !
Jour 2 : Les Saintes-Maries-de-la-mer
Les Saintes-Maries-de-la-mer un village sans charme
Les voyages sont précédés de fantasmes. Tout le monde le sait, lorsque le fantasme se frotte à la réalité, il est toujours décevant.
J’étais persuadé que Les Saintes-Maries-de-la-Mer étaient un village plein de charme. Je pense que c’est ma passion pour les roulottes qui a dû l’alimenter. Je n’irai pas jusqu’à dire que c’est horrible. Non. C’est juste sans intérêt. Des petites maisons sans charme toutes identiques. Les marchands du temple à côté des commerces des Saintes-Maries pourraient passer pour des boutiques de luxe. Le seul vague intérêt touristique est de monter sur le toit de l’église. Vu d’en haut, c’est moins moche.
La digue à vélo
L’après-midi, Monsieur Bouchut avait loué des vélos. Au programme 13 kilomètres de digue à la mer. Je vous passe mes problèmes de fragilité du popotin et de chamallow dans les jambes qui me rendent cette activité sportive peu aimable. Cette escapade à bicyclette nous a permis de faire nos premières observations de flamants roses.
Évidemment, le flamant rose n’est pas une fille facile. Il ne se laisse pas prendre en photo simplement. Il y a notamment 4 d’entre eux qui ont fait en sorte de s’envoler majestueusement juste au moment où je rangeais mon appareil photo. De vraies starlettes.
Jour 3 : Aigue Morte et le domaine de Méjane
Aigue Morte ou comment ne pas casser trois pattes à un canard
Pour le troisième jour, nous sommes partis visiter Aigues-Mortes. Je pourrais vous faire un copier-coller du paragraphe sur Les Saintes-Maries-de-La-Mer pour vous décrire cette visite, mais ceci serait un peu de la mauvaise fois. Les marchands du temple sont moins nombreux. Les remparts et la vue sur les salins viennent apporter une touche de charme. Mais quel dommage de voir autant de voitures dans ce site qui est pourtant d’une grande richesse historique !
Pour couronner le tout, le vent s’est mis à souffler. Après déjeuner, nous décidons de retourner dans Arles pour passer l’après-midi à Luma.
Le domaine de Méjane : quand le hasard fait bien les choses
Sur le chemin du retour, je dis à Monsieur Bouchut de tourner à droite. J’étais persuadée que la route longerait l’étang de Vacarès. En réalité elle nous faisait revenir sur nos pas. Nous cherchons donc à faire demi-tour et suivons un fléchage nous indiquant le parking du domaine de Méjane. Aucune idée de quoi il s’agit.
Des voitures sont garées. On décide d’en faire de même. On va tailler le bout de gras avec des chevaux camarguais. Puis nous allons faire un tour dans le fameux domaine. Nous voyons un attroupement. Comme des badauds, nous allons voir. Les gens attendent pour faire un tout de petit train. Après tout pourquoi pas ? C’est parti mon kiki !
Grand bien nous en a pris ! Le petit train nous a fait longer l’étang du Barcarès. Un spectacle magnifique avec des centaines des flamants roses. Une visite à ne pas manquer en Camargue.
Jour 4 : l’abbaye de Montmajour et les Baux de Provence
Comment réviser le programme d’histoire de cinquième?
Pour le quatrième et dernier jour en Camargue, nous voulions une visite rapide afin de ne pas prendre l’autoroute trop tard.
Direction l’abbaye de Montmajour.
Nous arrivons pile au moment où une visite destinée aux enfants va commencer. Nous sautons sur l’occasion. Petit Bouchut ronchonne « j’aime pas les visites guidées. » Il se trouve que nous avons eu le guide pour nous tout seul. Grégory a raconté le programme d’histoire à Petit Bouchut en 1h30. Et en sortant « c’était trop bien ! »
Les Baux de Provence : une valeur sûre
Et parce que finalement c’était un peu sur notre route, nous avons fait un détour par Les Baux-de-Provence. Mon de Dieu, que c’est beau !
0 commentaires