Comment j’ai retrouvé l’inspiration

Nov 2, 2017

Depuis bientôt un an, la plus grande partie de la semaine, je travaille seule, chez moi.

Travailler à domicile implique une discipline de fer. La procrastination – appelé aussi par le commun des mortel grosse glandouille – plane tel un vautour. Le canapé est son complice : à la moindre faiblesse, il n’hésitera pas, juste après déjeuner, à me prendre en otage. Pour lutter, une routine stricte ponctue mon emploi du temps.

Mais attention, trop de rigueur peut signer la mise à mort de ma créativité. J’agrémente donc mes journées de petits moments de fantaisie. Repassage, lessive, aspirateur sont autant de petites douceurs que je m’accorde.

D’ailleurs comme je l’explique dans mes conférences sur la psychologie de la créativité, il est absolument indispensable d’avoir des moments de rêveries. En ce qui me concerne, mon psychisme s’échappe de la réalité pour venir stimuler mon sens créatif lorsque je voyage.

Et voilà comment un jour, victime de la page blanche, je décidais de partir en balade bucolique : direction carrefour.

Appliquant à un à un les principes de je ne sais plus quelle coach en développement personnel – ou peut-être étais-ce un coach en efficacité organisationnelle, j’entrepris de pousser mon caddie en méditation de pleine conscience. J’expérimentais à 300 % le lâcher prise en me laissant guider dans les rayons par mon instinct. Les vibrations telluriques me menèrent du rayon papier toilette au rayon boucherie.

Mais c’est aux fruits et légumes que mon destin se joua. C’était là, devant moi. Une pancarte jaune. Immense. Avec des inscriptions rouges. Aucun doute : c’est une promotion. Que dis-je, la promotion ! Le miracle morning – enfin plutôt l’afternoon morning parce qu’il était déjà presque 17 h – venait de se produire. Complètement connectée à mes émotions, en accord total avec mon environnement, je mis un sac dans mon chariot.

Arrivée à la maison, je demandai à mon mari de venir m’aider à le sortir du coffre. Lorsqu’il vit ce qui l’attendait à l’arrière de la voiture, son visage se décomposa. Blême. L’angoisse dans la voix, il réussit juste à dire « mais qu’est-ce qu’on va faire de 10 kilos de patates ».

L’ensemble de mes 78 livres de recettes passèrent devant mes yeux. 78 et aucun sur les patates. Ma gorge se noua, des larmes me montèrent aux yeux. Mon fils passa à ce moment là. Je pris conscience de ce que j’avais fait. 10 kilos de patates. J’ai acheté 10 kilos de patates.

Interloquée par notre désarroi face au haillon ouvert, notre voisine sortit. Elle jeta un œil dans le coffre et poussa un cri strident. La joie éclata de ce petit bout de bonne femme ! « Ah des patates ! 10 kilo de patates ! J’ai acheté 2 kilos de fromage à raclette ! On mange ensemble ? »

Et voilà comment grâce à des patates, des milliers d’idées d’articles pour mon blog ont pris naissance.

Dans un prochain article, je vous parlerai de jour où je me suis acheté un Damart. En attendant, n’hésitez pas à m’envoyer des idées de recette de patates. Je vous souhaite une belle journée.

Anne-Lise

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Voilà plus de 15 ans que j’écris des histoires plus ou moins proches d’anecdotes personnelles vécues. Avec les mots, je transforme un quotidien somme toute très ordinaire en épopée digne des plus grands chevaliers.

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