Ecriture d’été : jour 16

Août 19, 2022

Faire comme si

Il y a quelque temps, j’ai suivi le cours en ligne « Une semaine pour se lancer dans l’écriture » organisé par Les Mots. 5 professionnels de l’écriture de fiction se relayaient pour apporter un éclairage sur un processus d’écriture puis proposer un exercice en lien. J’ai apprécié chaque séquence pour leur efficacité, leur simplicité et l’humilité des intervenants. Comme je le dis souvent dans mes cours : face à l’écriture, face à cette page blanche, on est tous pareils.

Les propos qui m’ont le plus travaillée durant cet été ont été ceux de Denis Michelis. Dans son cours il explique que pour arriver à construire un écrit de fiction, il faut faire abstraction de son entourage, ne pas se demander ce qu’ils vont en penser. Plus que pour les autres types d’écrits, dans l’appréhension de la fiction, c’est ce point précis qui me retient.

Lorsque je me suis lancée dans ces écritures d’été, j’avais en tête d’écrire au fil de l’eau, de partir de mon quotidien pour peu à peu introduire de la fiction et construire une forme de roman. La première semaine des écritures d’été a absorbé toute l’énergie créative : une voiture tombe en rade et tout s’arrête. Aussi, je recevais beaucoup de messages me demandant des nouvelles de cette mésaventure automobile. La réalité m’a collé au clavier.

Pour la deuxième semaine, je me suis retrouvé en famille dans une cabane. Un toit. Quatre murs. Pas facile sans possibilité d’isolement de faire fi de l’entourage. Alors certes, j’aurais pu aller au bloc de douche. Mais je ne suis pas certaine que mon fidèle clavier aurait tenu le choc.

Retour à Lyon. Canicule, canicule, canicule et reprise du travail. Le peu de motivation que j’avais à me mettre à mon bureau, je l’ai réservé à mes clients. Impossible de laisser divaguer mon imagination pour arriver enfin à la fiction.

Et puis, il y a quelques jours, un projet complètement fou dingue a surgi sur mon écran puis est venu germer. Je bouillonnais. Il fallait que ça sorte, que je le raconte ici.

Mais voilà. Ici. Rien.

Cette idée complètement folle dingue peut très bien complètement tomber à l’eau. Elle peut avorter avant même d’avoir commencé. Elle a aussi toutes les chances de s’arrêter en plein milieu.

Face à ces peurs, je me suis surpris à abandonner le projet d’écrire un texte autour de cette idée complètement folle dingue. Et si effectivement elle ne voyait pas le jour, qu’allait-on penser?

Alors que je pensais que le regard des autres m’empêchait d’écrire de la fiction, voilà que je découvre qu’il vient aussi faire l’arbitre de mes autres choix d’écriture.

Comment en suis-je arrivée là? 

Anne-Lise

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Voilà plus de 15 ans que j’écris des histoires plus ou moins proches d’anecdotes personnelles vécues. Avec les mots, je transforme un quotidien somme toute très ordinaire en épopée digne des plus grands chevaliers.

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