Cuisiner.
Alors qu’il s’agit de l’activité qui m’occupe certainement le plus, voilà la première fois je lui consacre un article.
Quand je parle de l’activité de cuisiner, ce n’est pas uniquement le temps passé derrière les fourneaux qu’il faut considérer. C’est aussi tout ce que je lis, regarde, écoute et goûte pour développer ma cuisine.
Et il aura vraiment fallu qu’on me mette au défi d’écrire tous les deux jours pour que j’en parle au moment où ça me pèse le plus.
A la Bouchut's home, j'ai en charge la préparation de tous les repas.
Non seulement Monsieur Bouchut a un talent très limité dans ce domaine, mais je crois aussi qu’il a les papilles dérangées.
Les quelques fois où il prend à bras le corps la question du repas, il est capable de nous servir une boite de petits pois carottes.
Sérieux? Qui aime les boites de petits pois carottes?
Pour éviter cette abomination, je préfère qu’il se tienne éloigné. Revers de la médaille : au cœur de l’hiver, je suis lassée de m’y coller. Devoir encore trouver des idées avec toujours les mêmes légumes me provoque un agacement intense.
Mais peu importe. J’ai un défi à relever. Un texte tous les deux jours. Aujourd’hui, c’est cuisine.
Longtemps j’ai pensé que tout le monde (à part Monsieur Bouchut) savait cuisiner correctement. Depuis quelques semaines, j’ai été déniaisée par plusieurs expériences.
- Il y a d’abord eu ce plat de lasagnes au goût de flotte. Je suis bien élevée, je n’ai rien relevé. Juste demandé du sel. Raté des lasagnes, je ne pensais pas que c’était possible.
- Il y a eu ensuite Mylène qui m’a dit avoir raté des madeleines. Comment peut-on rater une recette ? Dans le pire des cas, la recette est différente de ce qui est prévu initialement. Mais si on a mis les bons ingrédients, ça ne peut pas être mauvais. (ndr : c’est ce qu’elle a fini par admettre)
- Il y a enfin eu cette drôle de question à propos de verrines que j’avais préparée. « Mais au fait Anne-Lise c’est quoi la différence entre des œufs brouillés et une omelette? » J’ai bien eu du mal à ne pas montrer ma circonspection. Je pense savoir faire cuire de toutes les manières possibles les œufs depuis que j’ai 10-12 ans.
Et c’est peut-être là la clé de mon énigme. Je regarde depuis toujours des émissions culinaires.
La plus ancienne dont je me souviens est celle de Jean-Pierre Coffe. On devait être au milieu des années 80. Le vendredi midi, une séquence lui était consacrée sur Canal Plus. Le principe était génial. Il disposait de 100 francs (15€) pour préparer un déjeuner et un diner pour 4 personnes. On le suivait dans son choix des produits sur le marché jusqu’en cuisine.
A la même période, j’ai aussi suivi Micheline et Maité. Plus tard, j’ai regardé la première émission dans laquelle est apparu Cyril Lignac. J’ai bien entendu fait partie des premières à acheter le livre qu’il a publié par la suite. Ceci doit plus ou moins correspondre à la période où j’ai commencé à organiser mes premiers diners.
Très rapidement, il y a eu l'émission Un dîner presque parfait.
Là, mon souvenir est plus précis. Cette émission a commencé à être diffusée lorsque j’ai eu mon premier job en dehors de l’Université. Nous étions une bande de copillègues. Nous nous invitions les uns chez les autres et préparions les recettes phares de cette émission. Pour le repas de Noël organisé au travail, nous nous donnions un thème. Le plus spectaculaire a été le repas orange.
J’ai aussi raffolé de toutes les émissions de Julie Andrieu. Je ne quittais pas ma télé lorsque C à vous sur France 5 proposait tous les jours une grande séquence autour de la cuisine.
En parallèle de toutes ces émissions, pendant longtemps, chaque jour je surfais sur les blogs de cuisine une petite heure pour ensuite passer encore une petite heure à préparer le repas du soir.
La cuisine, c’est matin, midi et soir. Si je n’avais pas été rédactrice, je pense que j’aurai travailler dans un domaine qui gravite autour de toute ça.
Alors forcément quand je rencontre des personnes pour qui la cuisine n’est qu’alimentaire, je suis intriguée.
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