La musique et moi, sur le papier, c’était pas gagné.
Enfant, alors que je passais l’essentiel de mon temps libre à virevolter autour de barres asymétriques, mes copains allaient à l’école de musique, la boule au ventre, pour subir des contrôles de solfège.
Et puis il y a eu le collège. J’étais scolarisée dans un établissement où tout faisait l’objet de notations. La performance à tout prix : sport, arts plastiques et musique compris. Pour le sport, vous l’aurez compris, ça ne me posait pas trop de problème. J’ai d’ailleurs eu mon bac grâce à mes performances dans ce domaine.
Niveau musique, l’affaire se corsait. Je fais partie des élèves qui ont eu comme seule appréciation sur leurs bulletins scolaires depuis l’entrée à l’école « élève trop timide ». Alors quand je devais m’enfourner la flûte à bec et jouer devant toute la classe « Au clair de la lune » ou « A la claire fontaine », autant vous dire que la décomposition intérieure était totale. Bref, je fais partie des traumatisés de la flûte à bec et plus généralement de tout se qui touche à la pratique musicale.
Pourtant mes différentes rencontres m’ont peu à peu amené à me réconcilier avec cette pratique artistique. A tel point que, dans mon bureau, les livres de psycho laissent peu à peu place à des instruments de musique.
Mon fils va bientôt fêter ses 5 ans. Lorsque je lui ai demandé le cadeau qu’il voudrait, il m’a répondu « une flûte à bec accordée ». Ouf! Nous habitons une grande agglomération. Le SAMU a mis très peu de temps à arriver pour me réanimer!
crédit photo: Suzanne van Gelder
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