Je vous avais laissé à J-7 avant le grand saut.
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Vous vous imaginez certainement que cette route de la quarantaine est calme, paisible. Vous me pensez assurément sur la route 66, tranquille, rayonnante.
Pourtant la quarantaine, les cocos, après deux ans de pandémie, ça devrait quand même vous évoquer autre chose. Quarantaine : mise à l’écart, isolement, enfermement!
Il faudrait d’ailleurs que j’intitule autrement cette série. Ce n’est pas une route, la quarantaine. C’est un rond-point sans sortie. On tourne, on tourne, on tourne. À force, on creuse et on s’enfonce. Bye-bye tout le monde. Où est le cimetière?
N'allez pas me dire que j'exagère!
Le 5 mai, comme tous les 5 mai, j’ai appelé Sophie pour recueillir ses premières impressions. De la même année que moi, Sophie doit affronter en première l’ajout d’un an à son âge. Le 5 mai donc je peux savoir précisément à quoi m’attendre le 1er novembre.
Le verdict est sans appel : « c’est tous les jours atroces. Au moins à la date anniversaire, on peut picoler et espérer oublier »
Dans le mile Émile! Pile-poil ce que je vis!
Chaque jour, depuis 2020, on se traine la vieillesse.
Un jour pourtant j’avais essayé de voir le bon côté des choses. Comme passé 40 ans, plus personne ne s’intéresse à nous, on va pouvoir relâcher la pression : fini les diktats des magazines féminins sur le style, le poids, les cheveux, la vie professionnelle, etc. Enfin, on va nous foutre la paix. Plus personne ne va nous scruter pour vérifier qu’on suit bien toutes les recommandations pour une vie encore et toujours plus épanouie. On va pouvoir juste faire notre petit bonhomme de chemin sans pression sociale.
Raté!
Sophie Marceau vient à la charge. Posant torse nu dans Elle, elle nous serine pendant des pages et des pages avec l’importance de s’assumer à 50 ans. Elle nous balance à gueule son bien-être, son corps de rêve, j’en passe et des meilleurs.
J’appelle Sophie (celle du 5 mai). « T’as vu Elle? On n’y arrivera jamais! »
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